Quel est l’impact sur la sécurité routière?
Stef Willems, de l’Institut VIAS (sécurité routière), ne s’exprime pas sur le choix de garder un GMT+1 ou un GMT+2.
(d’après : reporting by Michaël Torfs, Wim De Maeseneer, Sam 27 Oct 2018)
Vous avez peut-être entendu dire que chaque aiguillage a un impact négatif (quoique temporaire) sur notre sécurité routière. C’est vrai: par exemple, lorsque nous passons à l’heure d’été, nous voyons une augmentation temporaire du nombre d’accidents de la route, parce que les biorythmes des gens sont perturbés, et ils doivent se lever plus tôt.
Il y a plus d’accidents à l’heure de pointe du matin que celle du soir, mais l’augmentation le matin (+54% en effet dans la semaine qui suit la transition) est beaucoup plus importante. « Le bilan est donc négatif à très court terme », conclut l’Institut VIAS sur la base d’une analyse. A partir de la deuxième semaine, l’impact est déjà moins tangible, et à plus long terme tout se rétablit en été, pour finalement arriver à de meilleurs chiffres. Mais cela est logique en soi parce que la période de luminosité est naturellement plus longue en été ; »
« À l’inverse, au passage aux heures d’hiver en automne, il y a un peu plus d’accidents impliquant des piétons aux heures de pointe du soir », explique Stef Willems.
Nous ne savons pas vraiment ce qui se passera si ce switch bisannuel disparaissait. Nous pouvons imaginer que ce serait une bonne chose, mais nous ne le savons pas vraiment, dit Willems : « Nous ne savons pas comment évolueraient nos comportements. Par exemple, roulerions-nous davantage à vélo ?... »
Il y a trop peu ou pas de matériel scientifique disponible à ce sujet, dit Willems: « Nous n’avons pas d’étude sur ce qui se passerait si l’heure ne changeait plus. Il est également impossible d’isoler l’effet que nous voyons actuellement. Il n’y a pas de modèles de simulation.
Willems conclut donc : ne laissez pas une décision sur l’abolition de l’heure d’été dépendre de considérations de sécurité routière.
Michigan State University, recherche publiée dans le Journal of Applied Psychology. (Nov 2009)
Le lundi suivant le passage à l’ heure d’été, où nous perdons une heure de sommeil pour la récupérer seulement avant l’hiver, est la cause d’un nombre accru d’accidents du travail. Selon les chercheurs, 5,7 % plus d’accidents du travail ont été enregistrés ce lundi-là par rapport à une journée de travail normale. Les lundis qui suivent n’enregistrent pas plus d’accidents..
Les auteurs de l’étude attribuent l’augmentation du nombre d’accidents au manque de sommeil. ( 40 minutes de sommeil en moins/travailleur)
Professeur Hugo Poppe, Université de Louvain.
« Lors du passage à l’heure d’été, l’heure de pointe matinale tombe au moment le plus froid de la journée. Cela augmente le risque d’accidents de la route. L’heure de pointe du soir commence à l’heure la plus chaude de la journée. »
Professeur Gerard Kerkhof, Université de Leiden.
« Avancer l’heure augmente le risque d’accidents de la circulation en raison de la somnolence. »
Beauvais Consultants
« Le rapport de Beauvais Consultants intitulé « Impact de l’heure d’été sur la santé » souligne l’augmentation de la consommation de somnifères et de tranquillisants après le changement d’heure à la fin du mois de mars. »
Professeur Verstraete (UZ Gent)
« Plus de 20% des Belges prennent des tranquillisants, des somnifères et des antidépresseurs, laissant près d’un conducteur sur dix sous légère sédation derrière le volant. »
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